Et si tu m’respectais comme ta mère ?
Elle, la source de ta vie…
Des fois je rêve d’une autre vie,
Une vie que tu pourrais m’offrir
Plutôt que de me faire souffrir
Tu me verrais sourire
Et c’la me f’rait plaisir
De partager tes désirs
Et si tu me respectais comme ta mère ?
Tu sais, la source de ta vie…
Tu me demanderais juste mon avis
Avant de satisfaire tes envies…
Tu ne prendrais pas mon corps
Quand je ne suis pas d’accord…
Mais si, tu peux le faire
Tu en serais même fier…
C’est en entendant ce poème, ce matin à la radio, que je me suis dit qu’il fallait relayer l’action menée par l’Agence Sanitaire et Sociale de la Nouvelle-Calédonie.
Mais d’abord, petit retour sur l’auteur, avant de prendre de la hauteur… ouais, bon j’arrête, j’ai pô un vrai grand talent de
pouet, moi… pour en revenir à l’auteur de ce poème, il s’agit de Laurent Ottogalli, un auteur/slameur qui est en
Calédonie depuis une trentaine d’années.
Et donc, en ce qui concerne l’ASSNC, ils organisent la semaine de la santé sexuelle, du 20 au 26 août 2012, dont le thème est
le nombre important de rapports sexuels forcés en Nouvelle-Calédonie.
Un public est particulièrement ciblé par cette campagne de communication, celui des hommes de 25 à 40 ans de la
Nouvelle-Calédonie, même s’il est plus difficile de mener des actions de proximité auprès de ce groupe, qu’auprès des jeunes ou des femmes, plus réceptifs.
Pour eux, le rapport sexuel forcé se limite au viol, souvent sous l’emprise de l’alcool ou de drogues. Mais selon différentes
études, 30 % des femmes subissent des violences conjugales (contre 10 % en métropole), 22 % subissent des violences sexuelles dans le couple (contre 4 % en métropole). C’est donc pour qu’ils
prennent conscience de tous les autres cas que cette semaine est organisée.
Des affiches (cf ci-dessus), des spots publicitaires et
radiophoniques, des réunions… tout est mis en œuvre pour modifier ce genre de comportement.
Espérons que cela fonctionne un tant soit peu au moins…